Mieux que défendre sa vérité, s'ouvrir à une vérité plus grande.

Mon dieu n'est pas ce que tu appelles Dieu.
Il est ce que tu appelles Dieu, grandi de ce que tu lui ôtes.
Mon dieu inspire la vérité des saints
comme il conduit la main qui les tourmente.
Se révèle au fervent en instants lumineux,
se voile à qui le nie de son omniprésence.

Inondant l'univers de sa pure lumière,
il n'est pas apparent aux éclairages humains.
Observe plutôt l'ombre et tu verras la source.
Mon dieu demeure en son mystère pour qui n'entend son paradoxe
car le chemin de l'un comme de l'autre avec amour il justifie :
qui le nie marche en ses pas sans jamais voir son étincelle
et qui l'a vu poursuit sa voie ne voyant plus que l'étincelle.

Ainsi la vague glisse par une eau immobile
en la danse harmonieuse de l'essence et de l'être.

Ignorant leur ignorance
mon frère clair et mon frère sombre
se confrontent et se déchirent.

Mais mon dieu se plaît encore dans cette ombre
qui édifie le témoin et le sage.