Foire aux questions
Mise à jour : 20-feb-05

Quels sont les différents tests de QI ?

Les tests de QI les plus connus
le WAIS
le WISC
le Binet-Simon
le Binet-Simon ou le Stanford-Binet
le Cattell
Le K.ABC

Pour comprendre : les notions
Le Quotient Mental de Stern
La Courbe en cloche ou Courbe de Gauss
L'écart-type
L'effet Flynn

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Les tests de QI les plus connus

Le WAIS et le WAIS-R

Le WAIS s'adresse aux adultes.
En 1939, David Wechsler, psychologue américain, publia une batterie de tests à l'intention des adultes afin de mesurer leur intelligence. Wechsler inventa un mode de calcul par tranche d'âge jusqu'à 59 ans permettant de transformer les scores obtenus en une seule note dont la référence était fixée à 100 comme pour le QI.
Le WAIS est l'échelle d'intelligence pour adultes de Wechsler ( avec celui de Stanford-Binet, l'un des types de tests les plus connus ). Il a été standardisé en 1954.
Quant au WAIS-R, il s'agit tout simplement de la version révisée de ce dernier; sa standardisation date elle de 1978.

Le test est divisé en 2 groupes de subtests, permettant d'obtenir une mesure de QI verbal (culturel) et de QI de performance (aculturel).
- Six épreuves verbales : information et compréhension générales, raisonnement arithmétique, mémoire immédiate, analogies, vocabulaire.
- Cinq épreuves de performance mettant en jeu les qualités perceptives et les capacités d'analyse et de raisonnement du sujet : classement et complètement d'images, assemblage de cubes et d'objets, codification.

La passation d'un tel test permettrait une analyse plus fine du type d'intelligence de la personne évaluée.

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Le WISC

Le WISC est utilisé entre 6 ans et 16 ans et 9 mois.
( Le WPPSI-R concerne les enfants de 2 ans et 11 mois à 7 ans et 3 mois )
Le WISC est l'échelle d'intelligence pour enfants de Wechsler.
Il comporte
- 5 sous-tests verbaux : test d'information, de compréhension, d'arithmétique, de vocabulaire, de similitudes,
- 5 sous-tests de performance, dans lesquels l'enfant doit copier des dessins à l'aide de cubes à motifs, ordonner un ensemble d'images, ...

Par exemple, il est important dans le cas d'un enfant précoce de connaître l'écart obtenu pour les parties verbale et performance du test. C'est souvent l'occasion de constater ou d'expliquer les phénomènes de dyssynchronie éventuels. Plus l'écart sera grand au profit du verbal, plus le risque de problèmes de motricité seront importants, par exemple.

Les résultats obtenus par l'enfant aux différents sous-tests sont additionnés, et on calcule le QI en voyant où le total obtenu se situe sur la courbe de distribution des scores WISC pour l'âge correspondant. Cette courbe de distribution, essentielle à la détermination du QI, correspond simplement au résultat empirique obtenu lorsque le test a été standardisé. Par convention, la moyenne obtenue par chaque tranche d'âge de l'échantillon standardisé correspond à un score au QI de 100. De nouveau par convention, la déviation standard par rapport à cet échantillon équivaut à 15 points de QI de différence. Pour un bon échantillonnage et une distribution normale, cela signifie que les 2/3 environ de la population d'une classe d'âge ont un QI compris entre 85 et 115.

Le QI reflète alors une position relative d'un individu par rapport à sa classe d'âge, et non un résultat isolé. Dans le WISC, le score moyen d'un enfant de 9 ans est plus élevé que celui d'un enfant de 6 ans en valeur absolue, mais ils ont tous deux un QI de 100 car ils se situent au milieu de la courbe de distribution. D'une certaine manière, en valeur absolue, un enfant normal devient de plus en plus intelligent en grandissant. Mais on peut dire aussi que son intelligence reste relativement stable : bien que les scores pris en valeur absolue ne cessent d'augmenter durant les années d'école, le QI d'un individu change rarement au-delà de l'âge de 5 ou 6 ans.

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Le test de Stanford Binet

Le premier véritable test de QI moderne a été mis au point par Alfred Binet(1857-1911) en 1905. Il était mandaté par le ministère français de l'Education pour élaborer un test permettant de repérer objectivement et précocement les enfants ayant peu de capacités scolaires, afin de pouvoir les envoyer dans des écoles spécialisées. (argh!)
Le test Binet, ou test Binet Simon, avait déjà quasiment toutes les caractéristiques des tests actuels. Ses questions ont été posées à un très grand nombre d'enfants. À chaque question correspond un "âge intellectuel", qui est l'âge auquel la moitié des enfants au moins est capable de répondre à la question. Si une réponse ne permettait pas d'établir une corrélation avec l'âge, elle était automatiquement supprimée. Les questions pertinentes ont ensuite été classées de façon croissante, en fonction de la maturité intellectuelle à laquelle elles correspondaient, et ont été posées dans ce même ordre aux enfants. Enfin, selon les questions sur lesquelles l'enfant bloque, il est possible d'évaluer sa maturité intellectuelle.
Le Stanford Binet
En 1916, Lewis Terman, un psychologue de l'université américaine de Stanford établi un nouveau test d'intelligence inspiré des travaux de Binet et Stern, le Stanford-Binet. Terman introduisit alors la notion de "quotient intellectuel" qui donna naissance au test de QI tel qu'on le connait aujourd'hui. Il propose une échelle de calcul couvrant les différentes facettes de l'intelligence.

Le test Binet a été traduit en différentes langues et a été couramment utilisé dans les années 70 sous le nom de test de Stanford-Binet.

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Définitions plus détaillées (calculs et stats) sur le site Expressions généralistes

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Le test de Cattell

Le psychologue américain McKeen Cattell fut le premier à employer le mot de "test" pour désigner une série d'épreuves destinées à évaluer l'intelligence de ses étudiants. Elève du célèbre Sir Francis Galton, pionnier de la recherche sur l'intelligence humaine au XIXe siècle, McKeen Cattell avait élaboré des expériences permettant de mesurer la perception globale d'un sujet : vision des couleurs, sensibilité auditive et visuelle, perception de la douleur, etc. De nos jours, on rencontre encore différents tests mis au point par Cattell comme le 16PF que les recruteurs affectionnent particulièrement pour mesurer l'anxiété, l'extraversion, la sensibilité et l'indépendance des candidats à l'embauche.
Notons que son écart-type est de 24, et non de 15 comme le WISC. Donc, les deux notes obtenues par un même individu, en dehors du fait que ce sont deux tests différents, varieront forcément, 115 au WISC correspondant à 124 au Cattell.

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Le K.ABC

Le K.ABC (Kaufman & Kaufman, 1983 version américaine, 1993 version française) s'adresse aux enfants âgés de 2 ans 1/2 à 12 ans 1/2. Ce test a pour but de mesurer l’intelligence et les connaissances, son originalité est qu'il mettrait plus l’accent sur le processus que sur le contenu.

Il comporte deux échelles d’intelligence distinctes.
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"L’Échelle des Processus Séquentiels" mesure la capacité d’un enfant à résoudre des problèmes en traitant mentalement les stimuli selon un ordre sériel, par exemple dans la reproduction d’une série de données de mouvements de mains effectuée par le psychologue.
- "L’Échelle de Processus Simultanés" mesure la capacité à résoudre des problèmes nécessitant l’organisation et l’intégration de nombreux stimuli de manière parallèle ou simultanée comme identifier un dessin (fait de “taches d’encre”) incomplet, résoudre des analogies visuelles abstraites.

La troisième échelle d’intelligence globale est "l’Échelle des Processus Mentaux Composites", combinaison des Échelles "Séquentielle" et "Simultanée".


Le K.ABC s’appuie comme le mentionne A. Kaufman, le moins possible sur le langage, les informations et les compétences acquises. Ces échelles font appel à la notion d’intelligence fluide définie par Cattell et Horn (Horn et Cattell,1966) c’est-à-dire comme un fonctionnement souple et adaptable face à des problèmes liés à des situations nouvelles.

Un avantage du K.ABC est de tester des enfants présentant des handicaps auditifs, des troubles de la parole ou du langage ou non francophones, les tâches qui le composent pouvant être indiquées par gestes et les réponses se situer uniquement dans le registre moteur. Par contre, les enfants handicapés visuels sont pénalisés au K. ABC à cause de l’importance des stimuli visuels.

Extraits de K.ABC. Pratique et fondements théoriques, de A.S. Kaufman
Plus sur le
K.ABC

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Les notions pour comprendre

 

Le Quotient Mental de Stern, ou Quotient Intellectuel

Le psychologue allemand Wilhelm Stern, lecteur des travaux de Binet, transforma la notion de niveau mental en celle d'âge mental. En 1912, Stern détermina une forme facilement compréhensible du calcul de l'intelligence, qu'il désigna sous le terme de "quotient mental". Son équation était la suivante : le quotient mental est l'âge mental divisé par l'âge réel multiplié par 100. Un enfant de 8 ans ayant un âge mental de 10 ans aura donc un QI de 10/8 x 100 = 125.

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La Courbe en cloche

Si les résultats des tests de QI donnent des courbes en cloche, dites "Courbes de Gauss", c'est tout simplement parce qu'ils sont... étalonnés pour le faire : ils comportent un petit nombre de questions très difficiles (à laquelles très peu répondront), un petit nombre de questions très simples (seules les personnes ayant un retard intellectuel n'y répondront pas) et le gros des autres sert à évaluer ceux qui sont dans la moyenne. Les questions sont donc ajustées et étalonnées jusqu'à ce que leurs résultats produisent la fameuse courbe en cloche. La grande majorité doit répondre aux 3/4 des questions, par exemple, et une minorité ne répondra qu'à 1/4 seulement, une autre minorité répondant à presque toutes !
La loi de Gauss ne s'y applique ni plus ni moins qu'à toute information bruitée.

Courbe de Gauss
Exemple de courbe en cloche : la répartition du QI dans la population

Loi de Gauss : La répartition d'une population "normale" peut être représentée selon une courbe en cloche.
Dans une population donnée (les reçus au Bac, des billes dans un sac, etc.), si on classe les individus selon une caractéristique (leur taille, leur poids, leur QI, leur niveau de compétence), on s'aperçoit que, plus on s'approche de la moyenne sur le critère considéré, et plus il y a d'individus. Plus on s'en éloigne, et moins il y en a. Aux deux extrémités, il n'y a presque personne. La représentation graphique de cette réalité s'appelle une Courbe de Gauss et prend la forme d'une cloche.

> Application commerciale : La courbe de Gauss est bien pratique pour représenter la réalité d'un marché. Les clientes adultes qui mesurent 150 cm et celles qui mesurent 200 cm vont, par exemple, se retrouver placées en dehors de la cloche, à chacune des extrémités de la courbe. Faut-il pour autant se désintéresser de leur sort au prétexte qu'elles sont peu nombreuses ?

La Loi "normale" de Gauss sur Wikipedia.org, l'encyclopédie libre

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L'écart-type ou déviation standard, et la variance

Plus communément appelée ECART-TYPE, la déviation standard caractérise la largeur de la distribution. Elle est exprimée mathématiquement comme étant la racine carrée de la variance, celle-ci mesurant la distribution des valeurs autour du centre de la courbe.

Écart-type (S) = Racine carrée de la variance

L'écart-type est la mesure de dispersion, ou étalement, la plus couramment utilisée en statistique lorsqu'on emploie la moyenne pour calculer une tendance centrale. Il mesure donc la dispersion autour de la moyenne. En raison de ses liens étroits avec la moyenne, l'écart-type peut être grandement influencé si cette dernière donne une mauvaise mesure de tendance centrale.

Contrairement à l'étendue et aux quartiles, la variance permet de combiner toutes les valeurs à l'intérieur d'un ensemble de données afin d'obtenir la mesure de dispersion. La variance (symbolisée par S2) et l'écart-type (la racine carré de la variance, symbolisée par S) sont les mesures de dispersion les plus couramment utilisées.
La variance est définie comme étant la moyenne arithmétique des carrés des différences entre les valeurs observées et la moyenne. C'est une mesure du degré de dispersion d'un ensemble de données. On la calcule sous la forme de l'écart au carré moyen de chaque nombre par rapport à la moyenne d'un ensemble de données.

Par exemple : Si par convention, la déviation standard par rapport à un échantillon équivaut à 15 points de QI de différence, cela signifie que les 2/3 environ de la population d'une classe d'âge ont un QI compris entre 85 et 115 --> Voir la Courbe de Gauss ;-)

Généralement, plus les valeurs sont largement distribuées, plus l'écart-type est élevé. Imaginez, par exemple, que nous devons séparer deux ensembles différents de résultats d'examens de 30 élèves; les notes du premier examen varient de 31 % à 98 % et celles du second, de 82 % à 93 %. Compte tenu de ces étendues, l'écart-type serait plus grand pour les résultats du premier examen.

Il n'est pas toujours facile d'évaluer l'importance que doit avoir l'écart-type pour que les données soient largement dispersées.
L'importance de la valeur moyenne de l'ensemble des données dépend aussi de l'importance de l'écart-type. Lorsque vous mesurez quelque chose en millions, le fait d'avoir des mesures qui se rapprochent de la valeur moyenne n'a pas la même signification que si vous mesurez le poids de deux personnes.
Par exemple, si après avoir mesuré les recettes annuelles de deux grandes entreprises, vous constatez un écart de 100 000 euros, la différence est considérée comme étant peu significative, alors que si vous mesurez le poids de deux personnes, dont l'écart est de 30 kilogrammes, la différence est considérée comme étant très significative.
Voilà pourquoi il est utile, dans la plupart des cas, d'évaluer quelle est l'importance de l'écart-type par rapport à la moyenne de l'ensemble de données.

Voir l'article "Variance et écart-type" sur le site Statistiques Canada (réservé aux matheux !) et son glossaire pour les termes utilisés.

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L'effet Flynn

Accroissement lent et inexorable du rendement moyen à des tests de type Q.I. que l’on observe depuis 100 ans dans les pays industrialisés.
Selon le professeur James R. Flynn, dans les pays où on a pris l’habitude d’utiliser ces tests, le QI a progressé en moyenne de trois points par décennie. Et les gains apparaissent là où on s’y attendrait le moins : dans les tests qui minimisent l’apport culturel. L’écart de rendement cité plus haut a été en effet démontré avec l’outil que d’aucuns considèrent comme étant le moins “chargé” culturellement : les matrices progressives de Raven ! (voir en page de tests un test qui s'en approche)

Ce sont les tests les plus liés aux matières scolaires qui connaissent les plus faibles progressions.
MAIS, paradoxalement, l'accroissement de la scolarité, et le niveau scolaire, est un facteur qui joue dans l'augmentation des scores aux tests aculturels !

Les causes ?
On pense à l'augmentation de la qualité de la nutrition, l'allongement et la généralisation de la scolarité, et au fait que les parents accordent plus précocément de l'attention à leur enfant.
Philippe Dumas défend l'idée que l'exposition intensive des tout jeunes aux objets des Tic (Technologie de l'Information et de la Communication) est un des facteurs-clé de l'effet Flynn (l'augmentation générale du QI et de la demande de stimulation intellectuelle), alors que pour Francis Heylighen :
"Un facteur plus général est que cette société dans l'ensemble fonctionne à un niveau intellectuel plus élevé, proposant à l'enfant curieux plus d'informations, de défis plus intellectuels, de problèmes plus complexes, plus d'exemples à suivre, et plus de méthodes de raisonnement à appliquer. Juste en utilisant les appareils quotidiens, tels que les fours à micro-ondes, et les thermostats, exige un type plus abstrait de raisonnement dont la génération plus ancienne est souvent incapable. La plus grande complexité de la vie est susceptible de stimuler une plus grande complexité d'esprit. L'utilisation croissante des ordinateurs pour l'éducation ou les jeux précoces est susceptible d'augmenter la connaissance générale, le raisonnement abstrait et l'agilité intellectuelle".


Si on gardait le même étalonnage, les mêmes enfants, surefficients il y a 100 ans, seraient dans la moyenne de nos jours (écart de 30 points).

Il faut donc réactualiser régulièrement les tests. On le fait en moyenne tous les dix ans, en ré-étalonnant. Une personne passant donc les deux versions d'un même test aura par exemple 105 à l'ancienne version et 102 à la nouvelle.

On a cru longtemps que les capacités intellectuelles baissaient avec l'âge... La prise en compte de l'effet Flynn fait prendre conscience que nos capacités baissent sans doute bien moins qu'on le croyait de prime abord. C'est plus alors notre capacité d'adaptation (d'ajustement à la nouvelle génération ?) et l'écart avec les performances des jeunes qui serait en cause !
(Vieux surefficients, réjouissez-vous --> vous savez parler aux jeunes !!)

Sources :
John Horgan, in Get Smart, Take a Test, Scientific American, Novembre, p.12-13 - 1995

Francis Heylighen,
Increasing intelligence : the Flynn effect en anglais site recommandé par Michel Duguay (Université canadienne)
Philippe Dumas, Nouveaux dispositifs pédagogiques et crises des systèmes éducatifs.
Nhan, Vous avez dit QI ?, étudiant à l'UFR De
UFR de mathématiques et Informatiques René Descartes.

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Suggestions et critiques : Marisol

Peinture d'Yskany

Et encore ??

 

 

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